Mediavivant s'est lancé en novembre 2022 avec l'objectif de ramener, en ces temps d'importante défiance vis-à-vis des médias, l'information à ceux qui ne la consomment pas ou très peu. Pour cela l'équipe met l'accent sur la transmission d'informations factuelles au plus près des citoyens. «Ce qui m'a motivé au tout départ était la nécessité de changer de rapport avec le public» explique Jean Baptiste Mouttet, directeur de publication de Mediavivant, interrogé par Un Bout des Médias. Il énonce qu'à la défiance d'une partie des lecteurs vis-à -vis de l'information s'ajoute aussi parfois un manque de légitimité ressenti pour s'abonner à certains médias tels que Le Monde ou Médiapart. D'après le cofondateur de Mediavivant, la capacité à renouer un lien avec le public « passe par la scène». C'est le pari de Mediavivant qui réalise des enquêtes sur scène, soirées accessibles en prix libre au cours desquelles un journaliste narre au public son article et interroge devant eux ses témoins, le tout ponctué d'extraits sonores vidéos ou textuels vidéo-projetés. Au rythme d'une session par mois, huit enquêtes sur scène ont pu être réalisées sur des thèmes divers allant de la guerre en Ukraine sous l'angle de réfugiés, au point de vue de proches de victimes de trafic de drogue, en passant par la situation des toxicomanes à Marseille. Jean-Baptiste Mouttet défend le principe d'une information multidimensionnelle « physique et numérique», « Les enquêtes sont filmées puis publiées sur notre site, il y a aussi des podcasts».
Mediavivant est une structure indépendante qui prend la forme d'une association, afin « d'avoir une gouvernance la plus horizontale possible», selon son directeur de publication. Les « membres amis», personnes qui adhérent à l'association, bénéficient d'un droit de vote lors des assemblées générales. Le financement de Mediavivant provient essentiellement des cotisations des adhérents ainsi que des fonds récoltés lors des événements à prix libre.
Le média a lancé au courant du mois de mai, une campagne de financement pour continuer à élargir son public toujours dans une logique d'aller chercher des personnes éloignées de l'information. Actuellement les représentations ont lieues à La Fabulerie, dans le centre-ville de Marseille, mais l'équipe espère par la suite pouvoir aller mettre en scène des enquêtes «dans des quartiers populaires ou des communes rurales» souligne Jean Baptiste Mouttet qui ajoute que la campagne leur permettra de « financer la deuxième saison de Mediavivant» ainsi que « de donner plus d'enquêtes sur scène» en parvenant « à sortir un peu des murs marseillais.» Un don à Mediavivant octroie l'accès à différentes contreparties. Cela comporte notamment l'envoi de goodies, affiches et stickers, ainsi que la possibilité d'assister à une répétition de la représentation, ou à une masterclass ,conférence de rédaction durant laquelle l'équipe réfléchit sur un sujet spécifique.
Si vous êtes animés par la volonté de défendre la presse indépendante, si vous voulez soutenir un format médiatique innovant qui participe à des tentatives de pallier l'érosion du lien entre médias et citoyens minant nos démocraties, alors n’hésitez pas à faire un don à Mediavivant !