Notre association a été invitée à exprimer ses avis et ses propositions dans le cadre de Commission des affaires culturelles et de l'éducation de l’Assemblée nationale sur la proposition de loi visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l’État. Cette proposition de loi vise à instaurer un droit d’agrément des directeurs de rédaction et de conditionner les aides à presse à l’existence de ce droit d'agrément.
Alexandra Colineau, notre responsable du plaidoyer, et Romary Daval, secrétaire général d’UBDM, se sont rendus à l’Assemblée nationale à l’invitation de Sophie Taillé-Polian, députée Génération.s et rapporteuse de la commission. Trois autres organisations étaient présentes : Article 34, fondée par les anciens journalistes et salariés du Journal du Dimanche, l’ONG Sherpa et le Fond pour une presse libre.
Au programme : un échange riche avec la commission et les organisations amies sur le droit d’agrément et ses modalités d’application pratique mais aussi d’une manière générale sur l’indépendance des rédactions et des mesures qui pourraient accompagner cette proposition de loi. La présence d’Article 34 démontre - s’il en était besoin - l’importance d'obtenir la généralisation de ce droit qui existe d’ores et déjà dans un certain nombre de rédactions, par exemple Le Monde, Les Échos ou encore Mediapart.
Les quatre organisations ont, dans la foulée de cette réunion, rédigé une lettre ouverte à la Ministre de la culture pour montrer leur soutien à cette proposition de loi. Cette lettre a été signée par plus de 70 sociétés de journalistes, syndicats, associations, médias montrant ainsi qu’une partie de la profession soutient également cette proposition. Malheureusement, la proposition de loi a été rejetée en commission.
Rendez-vous le 4 avril : cette proposition de loi sera de nouveau proposée dans le cadre de la niche parlementaire du groupe écologiste à l’Assemblée nationale.